Maîtrise de l’étiquette de la table japonaise

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L’art de la grâce : Naviguer dans l’étiquette de la table japonaise, les coutumes et le décorum

Le Japon, nation connue pour son riche héritage culturel et ses traditions exquises, étend son charme unique au domaine de l’étiquette de la table japonaise. Les coutumes de table japonaises sont profondément enracinées dans le respect, la précision et une profonde appréciation de l’esthétique. S’y retrouver dans ces coutumes peut être un délicieux voyage au cœur de la culture japonaise, où chaque geste et chaque détail sont le reflet de l’histoire et des valeurs de la nation.

1. La disposition des sièges dans l’étiquette de la table japonaise :

Dans les dîners japonais, la disposition des places est méticuleusement planifiée. L’hôte occupe généralement le siège d’honneur le plus éloigné de l’entrée, tandis que les invités s’assoient par ordre d’importance, les plus estimés étant les plus proches de l’hôte. Il est d’usage d’attendre que l’hôte lance le repas avant de commencer à manger, ce qui met l’accent sur la patience et le respect de la hiérarchie.

2. Oshibori (serviettes chaudes) :

Avant le repas, les invités reçoivent souvent des oshibori, des serviettes chaudes, pour se nettoyer les mains. Cette pratique symbolise la propreté et la pureté. Utilisez la serviette discrètement, en la pliant et en vous essuyant légèrement les mains, puis en la repliant proprement et en la plaçant sur le côté.

3. L’étiquette des baguettes :

Les baguettes, outil fondamental des repas japonais, sont soumises à leur propre étiquette. Ne pointez jamais avec elles, ne poignardez pas les aliments et ne les passez pas directement d’une baguette à l’autre. Lorsque vous ne les utilisez pas, posez-les parallèlement à vous sur le support ou sur l’assiette. Il est impoli de les croiser ou de les planter à la verticale dans un bol, ce qui rappelle les rituels funéraires.

4. Verser des boissons l’étiquette de la table japonaise :

Dans l’étiquette de la table japonaise, lorsqu’on sert ou qu’on reçoit des boissons, en particulier dans un groupe, il est d’usage de tenir la bouteille ou la tasse à deux mains en signe de respect. Remplissez les verres de vos compagnons avant le vôtre, et il est poli d’exprimer sa gratitude en tapant des deux doigts sur la table lorsque quelqu’un vous sert à boire.

5. Silence et reconnaissance :

Au Japon, les conversations à l’heure du repas sont souvent minimes. Le silence est valorisé, ce qui permet aux individus de savourer les saveurs et d’apprécier l’art du repas. Toutefois, il est essentiel d’exprimer son appréciation de la nourriture. La phrase « Itadakimasu » est prononcée avant le repas, pour exprimer sa gratitude, et « Gochisousama deshita » est prononcée après le repas, pour remercier l’hôte de l’expérience qu’il a vécue.

6. Manipulation des plats :

Lorsque l’on mange du riz ou de la soupe, il est d’usage, dans l’étiquette de la table japonaise, de porter le bol à sa bouche plutôt que de baisser la tête vers le bol. Ne passez jamais la nourriture directement d’un jeu de baguettes à l’autre, car cela ressemble à un rituel funéraire de passage d’os. Transférez plutôt la nourriture dans l’assiette de l’autre personne.

7. Terminer le repas :

Pour indiquer que vous avez terminé votre repas, placez vos baguettes parallèlement au bol ou à l’assiette. Les placer en forme de V est associé aux rites funéraires et doit être évité.

8. Culture du pourboire :

Contrairement à certains pays occidentaux, le pourboire n’est pas une pratique courante dans l’étiquette de table japonaise. Un service exceptionnel est attendu et le fait de donner un pourboire peut être considéré comme impoli. Exprimez plutôt votre gratitude par des mots et des gestes.

Conclusion :

L’étiquette de la table japonaise est une danse profonde de respect, de tradition et d’esthétique. En adoptant ces coutumes, vous aurez un aperçu de l’âme du Japon, où chaque geste à table est une expression silencieuse d’appréciation de l’art culinaire et de la compagnie de ceux qui vous entourent. En naviguant dans ces méandres avec grâce et humilité, on ne se contente pas de savourer un repas, mais on participe à une symphonie culturelle vieille de plusieurs siècles.

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